« Au menhir gourmand », le cœur battant de Vannes

C’est en 1985 que les parents de Maryvonne décident de prendre leur retraite. Ils sont crêpiers, n’ont qu’une fille mais celle – ci, infirmière, aime son métier et ne semble absolument pas disposée à reprendre la crêperie familiale. C’est bien dommage, le petit restaurant au cœur de Vannes tourne bien. Il est idéalement situé et la cuisine des patrons a bonne réputation. Mais Maryvonne n’a pas la tête à ça. C’est Allan, son mari qui au contraire se désespère de voir ce si beau commerce fermer. Il travaille à la capitainerie du port, les navires, c’est toute sa vie mais voir cette quasi institution de Vannes mourir le désespère. Avec tout son talent de persuasion il entreprend de faire changer d’avis Maryvonne . Et ça marche ! Pourtant la belle aventure se transforme vite en cauchemar ! Eh oui, le couple veut faire des aménagements, moderniser le lieu et l’architecte des bâtiments de France ne l’entend pas du tout de cette oreille !

C’est que Vannes est une destination touristique très prisée. Cette commune de plus de 53 000 habitants est en effet riche de son histoire architecturale.

Les vénètes sont les premiers habitants des lieux. Ils s’opposent aux légions de César mais passeront finalement sous administration romaine. La ville est alors appelée Dariotum. Au V éme siècle elle devient un évêché. On y consacre Saint – Paterne, évêque de Vannes, un des 7 saints fondateurs de la Bretagne. Une Église lui est consacrée. Au centre de Vannes, elle trône toujours aussi fièrement. Mais ce n’est pas la cathédrale. La cathédrale, c’est Saint –Pierre.

La ville est aussi connue pour avoir été la ville de Nominoë, souverain de Bretagne de 845 à 851. La ville est par ailleurs célèbre pour ses remparts et ses nombreuses rues étroites fièrement encadrées par des maisons à colombages.

Et tout le problème est bien là, comment concilier cet héritage, ce fabuleux patrimoine avec les nécessités d’aménagement moderne ? Car outre les remises aux normes et le fait que les conditions de travail ont changé, Allan et Maryvonne veulent une baie vitrée et prévoient une terrasse. L’architecte des bâtiments de France est dur à convaincre ! Mais nos deux entrepreneurs ne sont pas au bout de leurs surprises : la crêperie a besoin de lourds travaux : électricité, sanitaires, diagnostic amiante, termites etc. les contraintes administratives ne manquent pas, au contraire, elles pleuvent !!

Mais Maryvonne et Allan sont déterminés ! Ils iront jusqu’au bout ! Et  après presque 2 ans de tracasseries administratives et de travaux la crêperie finit par rouvrir …. Pour le plus grand bonheur de toutes les papilles !

Le « menhir gourmand » est désormais sur la toile :  http://evaluation.monmuseumvirtuel.org/wp-admin/post.php?post=138&action=edit

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